Chantepie, le 31 octobre 2024

MESSAGE AUX ADHERENTS

Cher Adhérent, Cher Collègue,

Madame, Monsieur,

Nous souhaitons attirer votre attention sur les récentes discussions gouvernementales autour des projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pour l’année prochaine, et les conséquences qu’elles pourraient engendrer sur vos charges, sans compter l’inflation global pour notre secteur. Grâce notamment à l’action de la FNTR (Bretagne et nationale), nous avons réussi à faire annuler cette réduction de charges lors de la première lecture. Cependant, rien n’est encore gagné : le texte doit encore passer par le Sénat, puis revenir en Assemblée pour le vote solennel. Une incertitude demeure également : si la loi était adoptée via le recours à l’article 49.3, cela pourrait bouleverser la situation en permettant soit un retour au projet de loi initial, soit un texte amendé par le Sénat. Ce scénario nous serait alors défavorable.

Impact potentiel des mesures gouvernementales :

En effet, les intentions du gouvernement en matière de révision de la Déduction Forfaitaire Spécifique (DFS) et de certaines cotisations sociales induiront une augmentation considérable de vos coûts. Nos estimations révèlent que le surcoût annuel par conducteur pourrait s’élever à une fourchette comprise à minima entre 1 800 € et 2 000 €, en fonction de l’activité de transport (zone courte ou longue).

Vous l’aurez compris, ce surcoût représente +/- 8% de hausse de la masse salariale et ainsi +/- 3% de hausse de votre coût de revient.

Pour illustrer davantage, la réduction générale des charges patronales (allègements Fillon), dont bénéficient aujourd’hui les entreprises, pourrait être réduite de près de 60 % si les mesures étaient adoptées via un passage en 49.3, permettant leur entrée en vigueur complète.

Un contexte économique déjà défavorable :

Ces décisions viennent frapper un secteur déjà en proie à des difficultés économiques, notamment avec la baisse des volumes transportés et le repli de certains secteurs clés, comme celui du bâtiment ou de l’automobile. Ces surcoûts représentent une charge insoutenable pour de nombreux transporteurs et menacent la viabilité d’un grand nombre de nos entreprises.

Perspective des hausses de coûts :

En amont de la publication des coûts actualisés pour 2024/2025 par le CNR, il est essentiel de rappeler qu’en septembre 2024, l’inflation annuelle moyenne des coûts d’exploitation des véhicules industriels (hors carburant et effet social du PLF) demeure élevée, à environ +5,5 %, soit un niveau supérieur à celui de l’inflation générale.

De ce fait, dans ce contexte actuel de hausse des coûts opérationnels, notamment ceux liés aux charges sociales et aux contraintes réglementaires, il devient essentiel pour chaque entreprise de transport de répercuter ces hausses auprès de ses clients. Cette démarche n’est pas seulement nécessaire pour préserver les marges, mais aussi pour garantir la pérennité des services face aux nouvelles charges financières. Pour équilibrer les intérêts de vos clients et la pérennité de votre entreprise, une revalorisation de vos tarifs est parfaitement justifiée. Elle est même irrémédiable pour faire face aux évolutions économiques. Après des années à absorber les hausses de coûts, nous faisons face aujourd’hui à une réalité incontournable : sans revalorisation proportionnelle aux coûts (+/- 3% de masse salariale et +/- 5,5% coût d’exploitation du véhicule), ce sont nos entreprises qui sont menacées.

Face à cette situation, nous souhaitons vous assurer de notre mobilisation pour faire entendre votre voix auprès des pouvoirs publics. Après avoir sollicité l’ensemble des députés bretons et travaillé avec certains d’entre eux sur nos amendements, nous avons également pu échanger et alerter la Ministre déléguée Françoise GATEL. Nous vous tiendrons informés des avancées pour défendre nos intérêts communs. Nous vous réinvitons à alerter vos élus (députés, sénateurs notamment) face à la gravité de cette situation.

Nous restons à votre disposition pour toute question.

Bien confraternellement.

François BAUDOIN

Président FNTR Bretagne